top of page

Rencontres d'écriture 3

 

Suite...

La reconnaissance

 

La reconnaissance

Pas la reconnaissance qu'on peut éprouver pour qui vous a rendu service, mais la recherche de reconnaissance. Pas ce qu’on éprouve vis-à-vis de quelqu’un, mais l’inverse, ce vers quoi on tend pour être reconnu. Le but qu’on se fixe pour avoir en retour une reconnaissance de quelqu’un, d’un entourage, d’un groupe, d’un milieu. Comme d’un besoin.

La reconnaissance, c’est le contraire de l'indifférence, c’est l'acceptation, l’opposé du mépris. 
C’est ce que tous, nous recherchons pour exister, à commencer par le bébé qui, regardant sa mère, attire son regard quand il tète.

Un enfant s’étiole quand on ne s’occupe pas de lui, quand il ne reçoit pas l’amour dont il a besoin. Il arrive même qu’il se laisse mourir. Et ceux qui ne le reçoivent pas deviennent agressifs.

Aujourd'hui beaucoup se sentent rejetés, ignorés, laissés pour compte, tous ceux qu'on laisse au bord du chemin qui ne demandent pas grand chose sinon qu'on les respecte, au moins qu'on ne les oublie pas !
Et à tous les niveaux, de ceux qui courent à la Star'Ac, à ceux qui n'espèrent que la Légion d'Honneur. De ceux qui espèrent un poste, un titre, une première place, jusqu’à ceux qui vouent leur vie à une hypothétique et éternelle reconnaissance, comme peut être l’engagement dans les religions.

Des gamins des banlieues, qui clament qu'on les respecte, à ceux qui n'ont besoin que d'un bonjour par jour !

La quête de reconnaissance. Un moteur pour la vie.

 

Exemple de phrase de départ : J’me voyais déjà …

 

"Comment suis-je arrivé, je ne le saurais, mais j’y suis et je suis heureux.

Demain, je vais être présenté ! Une vie à attendre ce moment !

Que me vaut cet honneur, je ne sais, mais qu’importe, seul compte ma présence sur son passage lors de sa promenade, et tout ce que j’espère, c’est qu’il ne change pas d’itinéraire en cours.

Je prie, je supplie,

Un regard de lui, et je me pâmerais.

Un regard de lui, et je ne me sentirais plus d’aise.

Un regard de lui, mon vœu le plus sincère,

Et ma raison de vivre.

Un signe de lui, et j’existerais aux yeux de tous.

Et s’il s’arrêtait, je n’ose y croire. Ce serait trop beau.

Je défaille rien que d’y penser,

Je n’en puis plus, je n’en dors plus.

Et quel autre rêve après ?

Un nuit à Marly ! Non ! Je déraisonne !

Surtout n’allons pas si vite en désir !

D’abord, un regard du roi !

Après …

J’aurais vécu !"

 

Jean-Marc Kerviche 

 

 

 

 

 

 

Avons-nous vraiment le choix ?

Par instinct ou choix délibéré, là où le désir nous mène.

 

Combien de fois nous nous sommes posé la question de savoir pourquoi nous avions choisi une direction plutôt qu’une autre, pourquoi nous avions opté pour une orientation alors qu’elle ne nous paraissait pas de prime abord revêtir un si grand intérêt ?

Par mimétisme, par influence, pour suivre une amitié ou une aventure dans tous les sens que ce mot implique et parce qu’il nous fallait choisir dans l’urgence et que le temps nous était compté ? Parce qu’on nous y avait obligés ou que les circonstances nous y contraignaient ? Par nécessités, comme on dit souvent, « alimentaires », curiosité, pulsion, attirance quelconque ou par le plus grand des hasards ou parce que l’effort à accomplir pour y parvenir était de moindre importance ?

Dans tous les cas, nous avons été menés par les circonstances, les opportunités, les aléas de la vie, voire par des décisions que d’autres ont souvent pris à notre place et à notre insu, et qui ont fait que nous nous sommes pliés à leurs désirs, à leurs besoins, à leurs exigences et que nous nous y sommes adaptés, pour ne pas dire conformés, soit avec bonheur, soit contraints et forcés car nous était impensable de faire autrement, et nous nous sommes comportés un peu à l’image de ces rats de laboratoire placés dans un labyrinthe à la recherche d’une récompense ou de la sortie, à cette différence près que les chemins qui nous étaient destinés portaient néanmoins sans que nous fîmes nôtres et sans que nous en tenions compte indications et balises !

 

Jean Marc Kerviche

bottom of page